20120721

Lettre à Jeanne-Martine Vacher, productrice de France Culture.

Comentari sobre un non dich del programa de dissabte, anuèch.

Programa de France Culture Movimento

Madame Jeanne-Martine Vacher,

Productrice de Movimento , France Culture, Paris,

Madame la productrice,

Le fantasme de l'État qui existerait par la langue, est un fantasme typiquement nationaliste français. Il faudrait parler la même langue pour se comprendre, pour établir les même lois ; c'est imaginer que les Serbe et les croates ne parlaient pas la même langue et pourtant ils se firent la guère.

Avant 1453, le Duché d'Aquitaine acceptait deux langues pour les documents administratif, le latin et le gascon ; ce dernier n'est pas le diatecte de Gascogne mais la langue vulgaire latine normalisé à Limoges entre 950 et 1050 ;l'État d'Aquitaine était un Duché, comme l'État français était une dictature royale à l'époque, nous en Aquitaine avions un Parlement qui gérait l'argent ou la cassette du roi, votre système unilingue n'est en 2010 incapable de gérer la cassette de Nicolas Sarkozy ou de la françafrique....

De plus ; on peut prendre un autre exemple d'État qui existe avec plusieurs langues administratives, la Confédération helvétique (4), l'Italie (7), les États-Unis d'Amérique d Nord (1 officielle et l'espagnol qui n'a aucun statut), le Canada (deux officielles), l'Espagne d'après Franquisme (car avant c'est votre modèle), la Finlande, la Luxembourg, etc.

L'unicité linguistique français n'existe, par écrit, que depuis juin 1992, avec le vote de l'article 2. Il est très étrange que cet article n'ait jamais été vu comme une imposition administrative qui hiérarchisait les langues et donc établissait la France comme le seul État européen de l'Ouest qui ne respecte pas les textes européens en la matière.

Et même au niveau historique, cette assertion de la langue unique obligatoire est une version de l France, celle de la terreur mais non du début de la révolution de 1789 ; avant le 14 juillet comme 'fête nationale', il y eut la 'fête de la fédération', et les droits de l'Homme furent traduit en 7 langues intérieures à l'État nouveau dans lequel la citoyenneté ne serait pas la nationalité ; je vous conseille alors de lire «de la cité et des lois» Cornelius Castoriadis pour en trouver un argument plus long. Ceci vous manque à vos connaissances en sciences politiques. C'est bien votre façon linguistique de voir l'État qui s'imposât pendent la terreur ! Cette façon est celle de ceux qui coupèrent la tête à une Olympe de Gouges, les Ernest Renan et Maurice Barrès sont de cette terreur là.

etc.

Votre façon de présenter l'obligation de l'unicité forcée d'une langue est un nationalisme d'expansion, il ressemble à la prose de Maître Jourdain, celui-ci en faisait sans le savoir.

Bien cordialement,

Plan Coralament,