20120430

Novèl Ostal Borloo per la campanha electorala 2012

Avant d'éliminer le ministère de l'écologie pour choisir la sainte parole de l'UMP, NKM a décidé de créer une ligne sainte supplémentaire au programme UMP pour plaire aux électeurs centristes et pour aider le nordiste Borloo à rentrer dans la majorité nouvelle, la nouvelle fRANCE.

Plouc Socialiste

20120417

Mélenchon ou Dupont-Aignan ont besoin de lire ceci :

Mélenchon et les langues de France : la vérité

Un texte intitulé Langues et cultures de France portant l'en-tête du Front de Gauche et un portrait de Mélenchon a été largement diffusé, entre autre par Internet. Il ferait penser que ce candidat aux élections présidentielles françaises est devenu partisan des langues de France. Il fausse également l'appréciation de ses interviews sur ce sujet.

Ceux qui s'intéressent aux langues de France savent qu'il en a été de longue date un farouche ennemi. Que faut-il en penser ?

Le texte Langues et cultures de France

Ce texte n'est pas de Mélenchon, mais d'un Réseau des langues et cultures de France du Parti Communiste Français, adopté ensuite par le Front de Gauche des Arts et de la Culture. Mélenchon a répondu à sa conférence de presse de Montpellier du 8 décembre 2012 qu'il était d'accord avec ce texte : « Je suis le candidat commun, donc je suis d'accord avec tout ce que dit le Front de Gauche, c'est mon boulot de porter la parole. » D'accord ? Il ne le prend pas sérieusement en compte :

● Le texte propose une « offre généralisé d'enseignement en matière de langues et de cultures et de soutien à la création et la diffusion culturelles » : Mélenchon a déclaré à de nombreuses reprise « La France s'est dotée dès les années cinquante [avec la loi Deixonne] d'un cadre législatif très favorable, en avance sur beaucoup de pays d'Europe » (Sénat, 13 mai 2008), et « Rien dans le cadre légal et réglementaire actuel, ni dans la pratique effective, n'est de nature à brider la pratique et la transmission des langues régionales. » (Sénat, 26 mai 2008). Il a déclaré récemment à Montpellier qu'il faut « continuer » d'enseigner les langues régionales. En clair : pour lui, ce que demande ce texte est déjà réalisé.

● De la création d'un « Haut Conseil aux langues et cultures de France avec participation des différents groupes linguistique », Mélenchon n'en a jamais dit un mot dans ces interviews sur le sujet pendant la campagne électorale.

● Il n'a jamais évoqué non plus le « plan de promotion des langues et cultures de France présenté pour chaque législature au Parlement, en vue de permettre une présence renforcée dans la vie sociale ».

● Le texte déclare que « une nouvelle loi mettra à jour la Loi Deixonne de 1951 », dont le Front de Gauche s'engage à rédiger le projet « en s'adressant aux différents partenaires et associations linguistiques et culturelles ». Pas étonnant que Mélenchon n'en ait jamais dit mot : il a toujours présenté la loi Deixonne de 1951 comme une loi « très en avance » - et il tient évidemment les associations linguistique pour « hérétiques ».

● Selon le texte, le Front de Gauche proposera la révision « tant de la constitution que de la Charte européenne des langues » régionales ou minoritaires. Là non plus, pas un mot de Mélenchon.

En plus, il est illusoire de proposer une révision - manifestement « à la baisse » - de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaire alors qu'elle est mise en oeuvre depuis des années par de nombreux pays européens, et en plus avec satisfaction.

En clair : ceux qui ont confié à Mélenchon le soin de porter ce texte se sont fait avoir.

Mélenchon : ce qu'il dit

Pour juger sur pièce, voir :

1) sa conférence de presse à Montpellier le 8 février 2012, à l'adresse :

http://www.dailymotion.com/video/xon7f8_jean-luc-melenchon-conference-de-presse-langues-regionales-8-fevrier-2012-montpellier-34_news

2) son interview à France3 Corse dans l'émission Cuntrastu le 26 février 2012, à l'adresse :

http://www.dailymotion.com/video/xp2mzh_j-l-melenchon-cuntrastu-f3-corse_news

Que faut-il en penser ?

● « Je sais aussi qu'ici ont couru des bruits et des rumeurs qui sont partis d'une polémique d'il y a maintenant quelque chose comme dix ans. »

Des bruits et des rumeurs ? Faux.

Ici ? Faux.

D'il y a maintenant quelque chose comme dix ans ? Faux.

Il s'agit de ses interventions au Sénat : tout le monde peut consulter les textes complets sur le site www.senat.fr. Interventions contre la reconnaissance des langues régionales ; contre leur inscription dans la constitution ; contre la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ; contre l'intégration des écoles par immersion Diwan dans l'Éducation nationale que voulait réaliser Jack Lang ; etc. (Le tout le plus souvent en accord avec le sénateur Gérard Le Cam, du groupe communiste républicain et citoyen).

Ces dernières interventions sur les langues régionales ne remontent pas à dix ans mais au 13 et au 26 mai 2008.

● « Où la difficulté est-elle apparue ? Je vais vous le dire. Lorsqu'à été posée la question de l'application de l'intégralité des articles de la Charte des langues régionales. »

Faux. La Charte demande de prendre des mesures « à la carte », non leur intégralité. Il suffit aux États qui la signent et la ratifie de spécifier un minimum de 35 mesures sur les 97 énumérées, soit environ un tiers. Dans un même pays, elles peuvent être différentes selon les langues.

● Mélenchon prétend que la Charte a été écrite pour les « minorités nationales » brimées à l'époque dans les pays de l'Est.

Faux. La Charte a été adoptée en 1992, après l'implosion du bloc de l'Est. Elle s'adresse à tous les pays européens. Sur 25 pays qui l'ont signée et ratifiée, 13 n'ont jamais fait partie des pays de l'Est. (Ils sont en gras sur cette liste alphabétique : Allemagne, Arménie, Autriche, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Finlande, Hongrie, Italie, Liechtenstein, Luxembourg, Montenegro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Ukraine.)

Il suffit d'ailleurs de lire la Charte pour se faire une opinion sur pièce : beaucoup en parle sans l'avoir lue : elle fait une dizaine de pages faciles à lire.

Le lien suivant permet de consulter (et copier par simple copier/coller) la Charte en texte intégral, son Rapport explicatif, son Résumé officiel, la Liste des États qui l'ont signées et ratifiées, la Liste des déclarations, réserves et autres communications.

http://conventions.coe.int/treaty/Commun/QueVoulezVous.asp?NT=148&CM=1&CL=FRE

Surtout, la notion de « minorité nationale » est une convention. Il n'y a aucune différence de nature entre les langues. Les réalités linguistiques sont d'une autre nature que les aspirations des groupes humains, et quand elles leurs servent d'appui pour des ambitions politiques, c'est qu'il y a d'autres raisons à ces ambitions, le plus souvent d'ordre économique et social.

Mélenchon n'a pas l'air de savoir que l'État français n'a jamais coïncidé et ne coïncide toujours pas avec les limites de la zone linguistique du français. Il n'a pas l'air de savoir non plus que le français officiel est un sous-dialecte social élaboré à partir du dialecte francilien pour l'aristocratie d'Ancien Régime, puis récupéré par les catégories sociales dominantes à partir de l'époque industrielle à l'époque de la Révolution bourgeoise, et qu'il a été et continue à être, globalement, un moyen de discrimination. Les instituteurs de la 3ème République recrutés dans les zones où le peuple ne parlait pas le français « officiel », c.-à-d. la majorité, même en zone linguistique française, ont été les harkis de la langue et de l'idéologie nationaliste et militariste officielle, au moins jusqu'à la Grande Boucherie de 1914-1918, voulue et préparée ouvertement par les gouvernants français - comme les guerres coloniales, dont ni les « colons » ni les militaires n'ont la responsabilité.

● L'incompétence de Mélenchon en matière de langues éclate encore plus quand il insiste sur « les cinq langues bretonnes » qu'il y aurait en Bretagne ! Dans son obsession unitariste, il se laisse obnubiler par les discours qui prétendent définir une langue par l'uniformité. Il est pourtant évident que toute langue est diversifiée dans le temps, l'espace et les catégories sociales, et qu'on parle une même langue quand on peut communiquer. Le français de la Renaissance, le français du Québec, le français de la Suisse romande, le français des banlieues sont divers mais sont une même langue, comme les différentes variantes constitutives de la langue bretonne.

● Mélenchon se répand plusieurs fois contre l'auteur d'un dictionnaire breton condamné pour collaboration, et se complaît à des allusions de ce genre. Attitude malsaine. Pourquoi ?

- La compétence des gens en matière de langue n'a rien à voir avec leurs positions politiques. Si Mélenchon allait voir les positions politiques des faiseurs français de dictionnaires, il aurait peut-être des surprises. En tirerait-il des conclusions contre la langue française ou contre ceux qui la promeuvent en France ou ailleurs ?

Est-ce que ce sont des partisans des langues de France qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain ?

- La persécussion linguistique et l'incurie de l'État français envers les langues de ces citoyens ressortent encore davantage. Comment se plaindre des attitudes politiques de personnes privées si l'État n'a pas mis des personnels publics au service d'une langue qui est un patrimoine national, européen et mondial, et qui même est menacée de disparition. Où sont les coupables ?

● Mélenchon est contre « des droits particuliers pour les locuteurs d'une langue particulière. » Dans cette égalité formelle, il oublie l'égalité de droit à la liberté. Le résumé de la Charte en donne les motifs : « Ce traité prévoit la protection et la promotion des langues régionales et minoritaires historiques. Son élaboration est justifiée, d'une part, par le souci de maintenir et de développer les traditions et le patrimoine culturels européens, d'autre part, par le respect du droit imprescriptible et universellement reconnu de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique. »

Ce que revendiquent les promoteurs des langues régionales, ce ne sont pas des droits particuliers pour un « enfermement » communautariste, ce sont les droits de l'Homme et l'application des principes républicains de liberté dès qu'elle ne nuit pas à autrui, d'égalité des droits, de fraternité avec tous, de sortie de l'ethnocentrime francofrançais et du communautarisme franchouillard étouffant. Il n'en est pas qui n'ambitionne à la fois de se ressourcer dans la culture populaire et de s'ouvrir au vaste monde. C'est pourquoi il y a une communion entre tous.

● Mélenchon dit sans broncher que la France à été la première avec la loi Deixonne de 1951 à instaurer une législation pour l'apprentissage des langues régionales.

Voici ce qu'en dit le remarquable site sur L'aménagement linguistique dans le monde de l'université de Québec (ce n'est pas en France qu'on le trouverait...) à l'adresse :

http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/europeacc.htm

La loi no 51-46 du 11 janvier 1951, relative à l'enseignement des langues et des dialectes locaux, dite loi Deixonne - du nom de Maurice Deixonne (1904-1987), alors rapporteur de la commission parlementaire de l'Éducation nationale, avait présenté le projet de loi -, visait deux objectifs: d'abord défendre la langue française, ensuite protéger les langues régionales. En fait, loi Deixonne provient d'une proposition du 24 juillet 1948 de MM. Marty, Calas, Tourné et Gresa et de deux propositions communistes concernant l'enseignement du catalan, dans le cadre de l'enseignement supérieur au sein des universités de Toulouse et de Montpellier. Saisie de ces propositions, dont l'une traitait du breton, la Commission parlementaire de l'éducation nationale présenta (sous l'égide de son rapporteur M. Deixonne) devant l'Assemblée nationale, le 15 juillet 1949, un texte de synthèse concernant le breton ou le catalan, mais aussi d'autres langues minoritaires. Le 30 décembre 1949, l'Assemblée nationale adopta à la quasi-unanimité, sans débat, le texte ainsi proposé par Maurice Deixonne.

Cette loi Deixonne, aujourd'hui abrogée, apparaît à la fois comme une loi linguistique et comme une loi scolaire. Elle constitue une reconnaissance officielle du droit à l'existence des langues régionales.

Il se termine par l'appréciation :

Non seulement l'enseignement est limité à une ou deux heures par semaine, mais il n'est pas obligatoire. On constate aussi que, si les élèves ne sont pas tenus de suivre des cours en langue régionale, les professeurs ne sont pas plus obligés de les dispenser ni l'administration de les offrir. [...]La loi Deixonne est perçue aujourd'hui comme étant extrêmement limitative.

● Mélenchon a le front de vanter l'État français d'avoir instauré la double toponymie, c.-à-d. les panneaux de signalisation bilingue. Il « oublie » que c'est grâce aux revendications sur le terrain et à l'action de municipalité qu'elle s'est imposée.

Il trouve ridicule qu'on mette des panneaux en breton à Rennes, qui est en zone gallo ou la langue bretonne ne se parle pas. Et si les habitants de Rennes veulent montrer leur appartenance et leur attachement à une Bretagne dont la langue est un emblême, s'il y en a parmi eux pour apprendre le breton, de quel droit Mélenchon le leur interdirait-il ?

● Mélenchon est contre l'enseignement par immersion. Dans l'interview à France3 Corse, il déclare : « La pratique par immersion, vous n'avez pas l'air de savoir ce que c'est. Ça veut dire qu'on fait maintenant dans l'autre sens ce qu'on faisait avant contre les langues régionales. Ça veut dire que si on est dans la cour de récréation, si on parle français alors on est puni. » Faux. Il n'a jamais mis le nez dans une école Diwan, Calandreta, Bressola ou Ikastola... Ailleurs, il reproche à l'enseignement par immersion de couper les enfants du français. Faux. L'enseignement y est rapidement bilingue - et les enfants ont des résultats significativement meilleurs dans plusieurs matières, dont ...le français.

● Dans la conférence de presse du 8 février à Montpellier, il déclare : « ...j'ai le droit comme pédagogue de ne pas être d'accord avec l'apprentissage des langues par immersion, bon, [...] mais c'est un autre sujet, il n'a pas un contenu politique particulier. Que l'on soit pour ou contre l'apprentissage d'une langue par immersion on n'est pas dans un sujet politique, c'est un sujet de la science pédagogique. »

Tout « pédagogue » qu'il soit, il n'a pas l'air de connaître ce qu'en disent Claude Hagège et Jean Petit. Mais surtout, cette phrase d'apparence anodine donne peut-être la clé de son attitude. Simplement « pédagogique » l'enseignement par immersion ? Oui ...et non ! C'est le seul moyen de faire que les élèves arrivent non seulement à connaître la langue, mais aussi à l'employer et à penser dans la langue.

Parce que tout est là : Mélenchon ne parle que « d'apprentissage », jamais d'emploi de la langue. Or, c'est ce que revendiquent les militants des langues régionales. Rien de plus, rien de moins. C'est la seule vie d'une langue, la seule chose qui assure à la fois son épanouissement, sa productivité, son avenir, son ouverture et sa participation à la richesse du monde et au bonheur de l'humanité.

● ● ● Peut-être convient-il de prendre Mélenchon au mot. Faire ajouter un mot à l'article 2 de la constitution : Le français est la langue commune de la République. Et, comme le lui suggèrent ses interviewers de France3 Corse, de stipuler que les textes officiels éventuels en langue « régionale » seront toujours en version bilingue « langue régionale-français ».

Sèrgi

16 d'abril de 2012

20120414

20120411

Corrída espanhòla en Occitània

Aquesta Inversion dels paradigmes es simbolica, de la sotmission occitana ; se cal recordar que la Corrída es estata installada per la borgesiá castilhana en Occitània (mièg sègle XIXen), puèi emplegada per espanholizar Occitània, e donc desraisigar la cultura occitana e installar sobre la cremacion culturala, la lenga e cultura del poder central francés. La corrída es un instrument de la sotmission occitana a fR-nça, contra la tradicion de las corsas camarguesa (provençala e lengadociana) e gascona.

inversion dels paradigmes politics

Aiçò se pòt pas escriure dins La Setmana.

20120410

Nous ne sommes pas les seuls à le dire …

D’autres l’on écrit :

endrona del francés

C’est pour cela, que nos élites après nous avoir fait abandonner la «langue pont de la latinité», l’occitan, et nous avoir mis dans l’«impasse du français», nous propose des cours d’anglais, une nouvelle autoroute linguistique des élites …

Après 1962, certains s’en sont aperçus, mais ils étaient libres de penser.

Lo mercat, mas quina zòna ? République Française PUNT

mercat jacobin

Los servicis diches pûblics son installats sul mercat jacobin que Occitània ne patís…

20120403

La politique française peut se résumer en un mot : niquer

niquer

Mais il faut rassurer les Internautes, tous les candidats de tous les partis sont préparés pour niquer les citoyens, il n’y a pas d’exception.

pòble de vedels

Dans ce milieu, très étroit, il faut être un bon soumis, et surtout ne pas déranger… Le système politique français fabrique l’ostracisme, la haine, le rejet de l’autre, l’homophobie, l’exclusion, la fabrication de l’anti-humanité. Tout est bon pour arriver, tout doit être détruit sur le chemin que le candidat se bâtit.

Niquer en politique peut se conjuguer de façon transitive ou intransitive.

20120402

Les militants-professeurs du FdG nous trompent


Peut-on se présenter comme un "militant culturel breton" et vouloir voter Mélenchon?
 
Il y a quelques semaines encore, poser la question m'aurait sans doute valu des regards apitoyés et des commentaires navrés en sourdine: "Pauvre gars, il déraille. Un militant breton voter pour le candidat anti-Diwan? ça va pas la tête!"

Mais aujourd'hui ce scénario de science-fiction ou de film d'horreur devient plausible. J'en veux pour preuve la discussion que j'ai eue avec un prof de breton en cours du soir, par ailleurs en emploi précaire dans une entreprise de nettoyage, et qui m'a dit son "enthousiasme" (sic) pour le candidat Mélenchon.

"Joly, elle est dans les choux. Hollande, c'est mou du genou. Mélenchon, c'est la vraie gauche". Voilà le discours que ce militant culturel m'a tenu.
 
Et moi de lui répondre: "Mais Mélenchon, c'est un type qui exècre tout ce qui ressemble de près ou de loin à un militant breton. C'est lui qui a fait obstacle à l'intégration de Diwan dans un service rénové de l'enseignement public quand il était ministre délégué à l'enseignement professionnel et que Jack Lang était ministre de l'éducation. C'est lui qui a publié dans Libération une tribune dans laquelle il insultait Le Drian pour avoir fait alliance avec des militants bretons en 2004. C'est lui qui a traité Diwan de secte dans un débat au Sénat. C'est lui encore qui vient de s'en prendre à Hollande parce que celui-ci propose de transférer aux Régions un pouvoir règlementaire, c'est-à-dire pas même le pouvoir de voter des lois régionales dans certains domaines mais seulement celui d'adapter les lois votées à Paris aux réalités de la région. Donc, Mélenchon, c'est avec Marine Le Pen le candidat à la présidentielle le plus hostile à la diversité culturelle et à la régionalisation. Et tu vas voter pour ce mec-là? Pour un mec qui méprise ce que tu représentes, qui méprise ce que tu es?"

Et lui de me rétorquer: "Mélenchon dit des conneries, mais c'est le seul candidat qui me permet de dire qu'on en a marre de la politique libérale de Sarko! S'il n'était pas candidat, je n'irais pas voter."

Cette discussion m'a fait penser qu'il faut vraiment que les électeurs soient déboussolés pour qu'un militant breton choisisse de voter pour celui qui fera obstacle à ce que ses compétences en langue bretonne lui permettent de trouver un débouché professionnel stable... C'est peut-être cela ce que certains politologues en Bretagne appellent la "normalisation" de l'électorat breton, c'est-à-dire son alignement sur les comportements de l'électorat français.

Et pourtant je continue à penser qu'il n'y a aucune fatalité à subir le centralisme et le jacobinisme.


Christian Guyonvarc'h, UDB

adiu Nabot Ier li cal dire adieu